14 mai : jour décisif

Le matin :

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A partir de 6h20, le pont de Gaulier est opérationnel pour les blindés.
Soudain conscient de l’importance de la tête de pont, le commandement français ordonne une contre-attaque avec blindés de toute urgence. Avec quels blindés?

  • Les chars lourds de la 3° DCR arrivent à peine dans le secteur du Chesne
  • Deux bataillons de chars légers peuvent intervenir : le 7° et le 4°. et les mouvements d’unités blindées sont interdits de jour!

Une contre attaque démarre avec les seuls 7° BCL et 213° RI. Le 4° BCL attend les ordres : il errera toute la nuit et une partie de la matinée entre Stonne et Raucourt.

L’attaque démarre à 7h sur l’axe Chémery-Cheveuges et Maisoncelles-Bulson mais se heurte bientôt aux antichars des avant-gardes du Grossdeutschland. Les chars français progressent mais l’aviation d’observation allemande les a repérés et les premiers chars lourds de la 1° Pz passés à Gaulier sont dirigés en toute hâte sur Bulson et Connage. Les chars légers français se font démolir par les chars lourds et les antichars.

L’avance allemande atteint CHÉMERY avant midi.

Les avions français et anglais interviendront toute la journée sur le secteur SEDAN-MOUZON pour détruire les ponts en construction, mais en vain, et au prix de très lourdes pertes.

L’après-midi :

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Un raté mémorable : des Stuka appelés le matin en renfort par Guderian bombardent CHÉMERY pendant midi et atteignent les officiers allemands réunis sur place : 4 tués et de nombreux blessés.
Comme les ponts d’Omicourt et de Malmy sont pris intacts, Guderian décide dès 13h de lancer ses chars plein Ouest vers la Manche : c’est une décision téméraire mais qui s’est avérée décisive pour la campagne de France.

Le Grossdeutschland chargé de la couverture du flanc sud progresse l’après-midi vers le Mont Dieu et se heurte rapidement aux blindés du groupe de reconnaissance de la 3° DIM. Il sublit également les attaques de l’aviation française qui détruit des véhicules.

Pendant ce temps, la 10° Pz, retardée, progresse dans la vallée de l’Ennemanne, atteint Raucourt et La Besace où elle se heurte aux éléments de la 2° DLC en position de barrage.

Les chars lourds de la 3° DCR en position dans le bois du Mont Dieu attendent l’ordre de contre attaquer qui ne vient pas. Il seront finalement dispersés en bouchons aux carrefours névralgiques.

Le massif forestier est jugé favorable pour une défense efficace. L’infanterie établit rapidement des positions sérieuses car on s’attend à un lendemain difficile.

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